Quoi que l’on pense d’Apple, il faut reconnaître que l’entreprise créée par Steve Jobs, Steve Wozniak et Ronald Wayne (ce grand oublié) a beaucoup contribué à démocratiser l’art numérique 🤗
Aujourd’hui, on peut tourner des clips pros avec un simple iPhone, mais ça n’a bien évidemment pas toujours été le cas.
D’ailleurs, il fut un temps où faire de l’art sur ordinateur semblait complètement incongru ! Il faut dire qu’il n’existait pas non plus d’outils de retouche graphique, vidéo ou sonore…
C’est justement là où le Macintosh d’Apple, lancé il y a plus de 30 ans, a frappé fort : permettre au plus grand monde de créer de l’art en toute simplicité !
Petit retour sur la façon dont le Mac a changé la créativité à jamais 👇
Grâce au Mac, les ordinateurs sont devenus des outils de création artistique
Non, on ne plaisante pas – on vous rappelle qu’aux prémisses de l’informatique, les ordinateurs étaient des machines énormes qui pesaient plusieurs tonnes et n’étaient pas même équipés d’écrans (on vous renvoie à ce propos à notre précédent article, « Quels sont les premiers logiciels de dessin assisté par ordinateur ? »).
En conséquence de quoi les ordinateurs avaient un but essentiellement utilitaire – et même militaire à l’origine.
Avec le Mac, tout change. Et cette volonté d’ouvrir l’informatique à un large public s’inscrivait dans son ADN :
« Nous avons essayé de créer une machine qu’une personne à la sensibilité d’artiste ou de musicien aurait envie d’utiliser », déclarait notamment Bill Atkinson, un ingénieur informatique qui a travaillé sur le Mac. Si ce n’est pas assez clair pour vous, on peut difficilement faire mieux 👀
On vous en parlait d’ailleurs dans notre précédent article, mais la principale contribution d’Atkinson au Macintosh a été la création de MacPaint, le premier programme de conception graphique largement distribué dans le monde (et pour cause : il était fourni gratuitement avec le Mac !).
Grâce à lui, c’est toute une génération qui a pu s’éveiller à la création graphique par ordinateur. Chapeau.
L’arrivée du WYSIWYG : “What you see is what you get”
MacPaint, c’était déjà quelque chose, mais l’arrivée du WYSIWYG sur Mac a aussi représenté un sacré bouleversement.
« WYSIWYG », ça signifie littéralement en français « ce que vous voyez est ce que vous obtenez ». Dit autrement, c’est une interface qui permet à l’utilisateur de voir directement à l’écran à quoi ressemble le résultat final.
Exemple : lorsque vous mettez un mot en gras sur votre logiciel de traitement de texte, vous voyez instantanément votre mot… en gras. Et vous pouvez copier / coller votre texte d’un logiciel à l’autre sans problème.
Aujourd’hui, ça semble évident, mais avant son invention, les éditeurs de textes utilisaient une police d’écran standard et l’utilisateur devait passer par une batterie de commandes et/ou de modifications pour obtenir son rendu final. Pas commode.
L’une des grandes innovations du Mac, c’était donc sa fonction WYSIWYG. Pour la première fois, le public pouvait imprimer le texte qu’il avait à l’écran sans recourir à des manipulations compliquées, et tout ça grâce à PageMaker, un logiciel de publication assistée par ordinateur.
Le bonheur des uns faisant le malheur des autres, ce sont les imprimeurs qui ont commencé à tirer la tête 😬
La démocratisation de la création audio et vidéo
Le Mac n’a pas seulement brillé par sa contribution au texte et aux arts graphiques : il a aussi participé à l’essor de la création audio et vidéo !
Ainsi, au début des années 1980, il n’existait pas d’outil « standard » pour synchroniser les instruments de musique électroniques fabriqués par les différentes sociétés du milieu (chaque fabricant avait ses propres normes, ce qui n’était effectivement pas très pratique).
C’est là où le MIDI est arrivé : cette interface universelle permettait la « communication » entre les équipements des différents fabricants, ce qui a abouti logiquement à une explosion de la croissance de l’industrie de la musique électronique 🥰
Et le Mac là-dedans ? C’est simple : il embarquait des programmes de séquençage MIDI, ce qui permettait de faire de la musique électro… à domicile 😎
Quant à la vidéo, impossible de ne pas vous citer QuickTime, dont l’arrivée en 1991 a permis d’afficher de la vidéo haute qualité sur l’écran du Mac – haute qualité pour l’époque, bien sûr : résolution de 320×240 pixels à 30 images par seconde, avec texte (et donc la possibilité d’ajouter des sous-titres).
Quand on songe que toutes ces inventions datent d’il y a 30 ans à peine, cela laisse songeur pour les trente prochaines années, vous ne pensez pas ? 😉